lundi 31 octobre 2005

Il y a longtemps...

Vue Générale de Rouen en 1525
Jacques Le Lieur
Dimanche, promenade touristique et culturelle à Rouen. Rien de gastronomique au programme... j'ai laissé mon benjamin choisir sa table d'hôte et son choix a été rapide.
Deux projets pour cette journée : visiter "la prison de Jeanne" et aller vérifier que les gargouilles aperçues le vendredi, apendues aux portails et aux clochetons de l'abbatiale Saint-Ouen ne logeaient pas également à l'intérieur.
Le petit, bien entendu, est parti armé d'une épée, sous le prétexte de, d'une part délivrer Jeanne, au cas où elle serait encore enfermée dans sa tour et, d'autre part, se défendre contre ses gargouilles grimaçantes.
Le matin, après un crochet par la rue de Donjon pour vérifier les heures de visite de la Tour Jeanne d'Arc, nous nous dirigeons, par des chemins détournés, vers l'Abbatiale Saint-Ouen, cadre actuel d'une magnifique exposition sur le Livre des Fontaines de Jacques Le Lieur.
Avant de pénétrer dans l'édifice, nous avons fait le tour pour tenter de dénicher toutes les gargouilles qui le gardent. Pas une ne ressemble à une autre, elles sont toutes grimées et mises en scène différemment. Certaines tiennent entre leur pattes griffues leurs victimes humaines ou animales alors que d'autres se livrent au canibalisme. Cette première reconnaissance mérite un retour avec un appareil photographique au zoom performant. Le projet est à l'étude.
L'exposition à l'intérieur est une immense réussite. Elle reproduit en l'agrandissant l'oeuvre géniale de Jacques Le Lieur, notable rouennais du XVIème siècle, qui a recencé toutes les sources d'alimentation en eau de la ville de Rouen à son époque : sources, fontaines, aqueducs, moulins... Ce livre précieux est conservé à la Bibliothèque Municipale de Rouen.

D'immenses panneaux
reproduisant les parchemins de Jacques Le Lieur sont tendus sur des cables d'acier entre les colonnes de la nef de l'abbatiale. La reproduction et l'agrandissement n'altère qu'à peine la qualité du travail original.


La fontaine de la Croix de Pierre



Après un déjeuner détente et une pause au parc de jeux du Square Verdrel, mon chevalier errant me tenant par la main, nous rejoignons l'entrée de la tour Jeanne d'Arc, seul vestige de l'ancienne forteresse de Charles VII.

Sur son chemin Sohayb claironne aux passants : "Je vais à la prison de Jeanne !".
Mais le voilà moins pétillant quand nous commençons à emprunter l'escalier en colimaçon qui nous mène vers les étages d'exposition. Armé de son épée, il ne me lâche pas la main et projette déjà de détruire la tour à coup de boulets de canon, ceux qu'il a repérés, exposés dans les fossés, après avoir bien sûr accompli sa quête : délivrer Jeanne et zigouiller les affreux chevaliers qui l'ont emprisonnée. Mais point de Jeanne... Maman avait raison, elle n'est plus prisonnière depuis longtemps.

Gravure de l'ancien château de Philippe Auguste
Au premier plan la Tour Jeanne d'Arc seul vestige
de l'édifice.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Saint-Ouen, est-ce celle à côté de l'Hôtel de Ville ?

Zhug a dit…

Exactement Sarah !