samedi 29 octobre 2005

Là-bas...



Ma voiture agonise dans un coin de la cour...à moins d'un miracle...
Mais je prépare quand même mon prochain voyage, à pied.
Je le prépare, depuis longtemps, grâce au livre V du "Liber Sancti Jacobi".
Fabuleux guide de voyage du XIIème siècle, conservé au Chapitre de la cathédrale de Compostelle.
Bien sûr je ne dispose pas de l'original, mais j'en ai trouvé une version moderne, bilingue et commentée d'une lecture délicieuse et pittoresque...
On attribue ce chef d'oeuvre à Aimery Picaud, moine du prieuré de Parthenay-le-Vieux.
Aimery nous prévient des dangers parsemés tout le long des chemins de Compostelle :
"Le chemin de Saint Jacques croise deux fleuves qui coulent près du village de Saint Jean de Sorde ; il est impossible de les traverser autrement qu'en barque. Maudits soient leurs bateliers ! En effet, quoique ces fleuves soient tout à fait étroits, ces gens ont cependant coutume d'exiger de chaque homme qu'ils font passer de l'autre côté, aussi bien du pauvre que du riche, une pièce de monnaie et, pour un cheval, ils en extorquent indignement par la force, quatre. Or, leur bateau est petit, fait d'un seul tronc d'arbre, pouvant à peine porter les chevaux ; aussi, quand on y monte, faut-il prendre bien garde de ne pas tomber à l'eau (…). Bien des fois aussi, après avoir reçu l'argent, les passeurs font monter une si grande troupe de pèlerins, que le bateau se retourne et que les pèlerins sont noyés ; et alors les bateliers se réjouissent méchamment après s'être emparés des dépouilles des morts.".

Ma préférence va à la route du Vézelay pour moultes raisons, sûrement influencée par les livres de Vincenot, "Le Pape des Escargots" et "Les étoiles de Compostelle" que j'ai lus et relus.
Je voudrais partir de ma région, de Dieppe, port où accostaient les pélerins d'Outre-Manche.

Sur la façade de la cathédrale de Rouen, Saint Thomas, sans doute soucieux de vérifier un détail qu'il voyait mal de sa niche, avait profité de l'absence de Saint Jacques pour prendre sa place au sein des loges réservées aux Apôtres... On retrouva Saint Jacques, pélerin égaré, dans le jardin du Musée des Antiquités. Depuis quand était-il là et comment y était-il arrivé ? Le mystère demeure... Remis en forme, il a regagné sa place depuis.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Alors, en route ??